Histoires de Femmes Ingénieures : l’innovation pour leitmotiv

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Pharma, cosmétiques, alimentaire : ces produits qui servent notre santé

Macarena, Ingénieure industrielle ALTEN Spain

Macarena, Ingénieure industrielle ALTEN Spain

« Contribuer au développement de produits qui répondent aux besoins de tout un chacun, c’est ce qui me fait me lever le matin. Et aimer ce que l’on fait, c’est une source de motivation inépuisable ! ».

C’est ainsi que Macarena décrit son métier. Quelques années après avoir choisi une orientation généraliste à travers un cursus en ingénierie industrielle, son parcours s’est précisé au fur et à mesure de ses expériences professionnelles dans des secteurs de plus en plus ciblés, progressivement rattachés au monde des Life Sciences.

C’est en Espagne que la quête de sens professionnel de Macarena a débuté, avec une première expérience en contrôle de production auprès d’un constructeur aéronautique : « Des tests électriques et électroniques étaient réalisés et j’étais chargée de contrôler l’état général de l’avion à chaque étape », précise Macarena.

Cette dernière s’est ensuite orientée vers la maintenance d’électricité et de chauffage dans des grands bâtiments, tels que des cliniques ou des centres commerciaux : « Je faisais alors de la gestion de projet à petite échelle : je gérais les interventions de maintenance et de réparation des techniciens, la relation client, les budgets, les commandes de pièces auprès des fournisseurs… Je me suis découvert un véritable intérêt pour la gestion de projet, mais pas pour l’électricité ni le chauffage ! », s’amuse-t-elle.

Un constat qui a poussé Macarena à se lancer dans une autre expérience dans un autre pays, à l’occasion d’un stage Erasmus en Belgique. Elle a alors intégré une entreprise de produits de nettoyage pour la maison et l’industrie et est intervenue en laboratoire sur le contrôle qualité et la Recherche & Développement (R&D). « C’est là que j’ai commencé à trouver ma voie », se souvient Macarena.

« Mon rêve ? Développer un nouveau produit de santé » 

Macarena

Alors attirée par la R&D et les environnements de laboratoire, elle se lance alors dans des formations dans le secteur pharmaceutique, très actif en Belgique : « Bonnes pratiques de fabrication, coordination de projet de validation et de qualification des équipements et processus… C’est après avoir suivi ces formations qu’ALTEN m’a offert l’opportunité de travailler sur un premier projet au sein d’un laboratoire pharmaceutique en tant qu’Ingénieure de validation. J’intervenais sur le volet finishing, la dernière étape du processus de fabrication de produits pharmaceutiques, et plus précisément sur la validation d’équipements tels que des autoclaves, des lyophilisateurs ou encore des lignes de remplissage ».

Deux autres projets du même type auprès de grands acteurs de l’industrie pharmaceutique ont permis à Macarena de confirmer son attrait pour l’ingénierie industrielle appliquée au secteur des Life Sciences.

De retour en Espagne, Macarena est ainsi intervenue auprès d’un laboratoire pharmaceutique pour réaliser une analyse de risque du processus de production complet d’un produit injectable, de l’arrivée des matériaux et des matières premières jusqu’à la sortie du produit final de l’usine.

« Coordination d’une équipe pluridisciplinaire pour collecter les informations nécessaires à l’analyse de risque, analyse étape par étape, rédaction d’une analyse des modes de défaillance, de leurs effets et de leur criticité, élaboration du protocole d’évaluation des risques et de validation… Autant de responsabilités qui m’ont été confiées et qui m’ont permis de comprendre que ma vocation était bel et bien de contribuer, grâce aux techniques scientifiques et technologiques les plus innovantes du marché, au développement de produits au service de la santé et plus largement de l’être humain », conclut Macarena.

Une façon pour elle de se sentir utile à travers son travail, en répondant aux besoins des quatre coins de la planète en matière de soin. « Je me sens appartenir au monde des Life Sciences dans sa globalité : pharmaceutique, alimentaire, cosmétiques… Tout m’intéresse !

Petite, je voulais devenir médecin, mais j’ai découvert que j’étais beaucoup plus attirée par le développement des produits liés au soin (j’essayais même de développer mes propres produits maison !). L’ingénierie industrielle a été la voie royale pour en faire mon métier : j’ai pu mettre en pratique mes connaissances dans différents secteurs jusqu’à choisir celui des Life Sciences ».

Un rêve que Macarena aimerait prolonger en développant un jour un produit utile au plus grand nombre :

« J’adorerais créer un nouveau produit et mettre en place tout le processus associé avec une équipe dédiée de chimistes, de pharmaciens, d’ingénieurs… D’autant plus que je suis actuellement un Master en formulation cosmétique et développement pharmaceutique, donc pourquoi pas ? », lance-t-elle.

 « Je me sens appartenir au monde des Life Sciences dans sa globalité : pharmaceutique, alimentaire, cosmétiques… Tout m’intéresse ! »

Macarena

L’ingénieur en 1 mot : « capable »

Quand on lui demande si elle a eu des doutes au moment de choisir son orientation et sa carrière professionnelles, Macarena rétorque : « C’est loin d’être évident de choisir ce que l’on veut faire pour le restant de sa vie. Pour ma part, je me suis laissée guidée par ma personnalité curieuse, mon envie de trouver des solutions utiles à chacun… Cela m’a menée à une école pour devenir ingénieure industrielle, une orientation assez large.

Mon choix s’est affiné à force de me renseigner, de tester différentes applications du métier d’ingénieure à l’occasion de stages et autres programmes d’étude. Et mon choix a fini par s’arrêter sur le métier d’ingénieure en Life Sciences, parce que mes expériences dans le secteur pharmaceutique m’ont montré que je recevais des bons feedbacks de mes supérieurs et que j’étais donc capable de bien faire en plus d’aimer faire ».

« Capable », c’est donc ce mot qui incarne le mieux l’ingénieur selon Macarena.

Un mot qu’elle aime associer à un autre, « futur », quand elle évoque la place des femmes ingénieures dans la profession :

« Elles sont non seulement capables au sens propre du terme, mais elles ont aussi prouvé par le passé qu’elles étaient capables de prendre leur place dans ce milieu (mes responsables étaient en très grande majorité des femmes !). Et je suis persuadée qu’elles vont continuer à le faire dans le futur. La mixité est un levier pour relever les défis qui nous attendent : le rôle de l’ingénieur est central dans notre vie quotidienne et ne va cesser de l’être quand on voit à quelle vitesse les technologies se développent. Nous avons besoin de tous les ingénieurs en devenir, hommes et femmes, pour répondre à l’enjeu ! ».

Le conseil d’amie

de Macarena

« Prendre un peu plus soin de la Terre ! Le développement de nouvelles technologies et la recherche pour mieux vivre demain sont des bonnes choses à condition d’être développées en réduisant un maximum l’impact sur l’environnement.

Dans le secteur pharmaceutique par exemple, pour éviter toute forme de contamination, on est obligé d’utiliser du matériel à usage unique. Mais dès que l’on la possibilité d’en faire autre chose, par exemple en le brûlant pour utiliser la combustion et générer de l’énergie pour d’autres processus, ou en le nettoyant, stérilisant, réutilisant, etc. : on va le faire.

C’est une préoccupation qui doit tous nous concerner en permanence, quels que soient notre métier et notre mode de vie ».

La question TAC au TAC

Terrain ou bureau ?

« Les 2 ! Mais j’ai tout de même une légère préférence pour le terrain : c’est là que l’on voit ce qu’il se passe vraiment et que tout ce que l’on a préparé au bureau prend vie, que nos compétences se confrontent à la réalité. Sans le terrain, on apprend moins ».