Histoires de Femmes Ingénieures : l’innovation pour leitmotiv

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Coder : une mission de service public !

Eléonore, Développeuse C#/Angular ALTEN

Eléonore, Développeuse C#/Angular ALTEN

Géologie ou informatique ? Telles étaient les différentes voies d’orientation entre lesquelles Eléonore hésitait à la fin de ses études dans l’enseignement secondaire. Ce qui l’a fait se décider ?

« En informatique, on peut travailler sur des sujets de géologie et plus globalement sur plein d’autres thématiques… mais l’inverse est plus compliqué ! J’ai donc choisi l’informatique pour m’ouvrir un maximum de portes ! ».

Après des études entre Polytech Lille et le Québec, Eléonore s’est ainsi spécialisée dans ce domaine et a démarré sa carrière par du développement logiciel en gestion des identités et des accès (IAM).

Mais très vite, Eléonore a souhaité ajouter une autre composante à son quotidien de développeuse : donner du sens à son code, et plus exactement le mettre au service de Monsieur et Madame Tout-le-Monde pour faciliter leur quotidien.

« Une histoire de famille », ajoute-t-elle : « Mes parents ont tous deux fait la même école d’ingénierie en informatique et pourtant ils exercent des métiers différents et pas moins utiles à la société dans chacun de leur domaine : mon père est ingénieur en informatique pour des systèmes billettiques, qui servent à la validation des titres de transport, et ma mère est ingénieure en informatique pour l’optimisation du trafic aérien en Europe. J’avais moi aussi envie d’avoir un impact positif sur le monde dans lequel je vis ! ».

« Le véhicule électrique est en plein essor, c’est un projet d’avenir, plus respectueux de l’environnement. J’aime me dire que je participe, à mon échelle, à la démocratisation de ce nouvel usage l’humain. »

Eléonore

Démocratiser l’usage du véhicule électrique

Quand ALTEN a proposé à Eléonore une mission autour d’un service de borne de recharge pour véhicule électrique, elle y a tout de suite vu l’intérêt qu’elle recherchait. « Le véhicule électrique est en plein essor, c’est un projet d’avenir, plus respectueux de l’environnement. En travaillant sur un sujet de ce type, j’ai aussi l’impression de contribuer à une forme d’innovation : développer des systèmes de recharge pour véhicule électrique, c’est trouver des solutions pour rendre cette recharge toujours plus facile pour les utilisateurs. Plus le système est simple, plus il va convaincre, non seulement les futurs acheteurs de véhicules électriques mais aussi les collectivités, qui vont investir dans la mise en place des infrastructures adéquates. J’aime me dire que je participe, à mon échelle, à la démocratisation de ce nouvel usage ».

Concrètement, le principe d’utilisation de ce service développé par Eléonore et ses équipes consiste pour l’utilisateur, grâce à un système d’abonnement, à badger sur une borne dédiée pour pouvoir recharger son véhicule électrique.

Cette action génère une communication avec le logiciel mis au point par les développeurs, qui traite les informations reçues en permettant la réalisation de toutes les interactions entre l’utilisateur et la borne.

Au quotidien, cela se traduit pour Eléonore par le développement de nouvelles fonctionnalités à implémenter dans le logiciel connecté aux bornes de recharge.

« En un seul clic » : les dessous de la formule magique

Derrière ce geste très simple, qui consiste pour l’utilisateur à badger sur une borne pour enclencher en quelques secondes la recharge de son véhicule électrique, se cache un raisonnement qui passionne Eléonore depuis son plus jeune âge. « Je trouve toujours fascinant de réaliser que ce que l’on développe puisse se résumer à la formule magique « en un seul clic » pour l’utilisateur. En appuyant sur un seul bouton, ce sont des milliers de lignes de code et de calculs qui s’exécutent pour mettre en place le scénario exact que l’on avait prévu et qui entraîne, en l’occurrence ici, la recharge du véhicule ».

Avant d’arriver à un tel résultat, Eléonore analyse et optimise en permanence le code qu’elle développe, telle une enquêtrice qui partirait à la recherche d’indices pour comprendre et résoudre les causes de tel ou tel dysfonctionnement dans le logiciel.

« J’ai toujours aimé ce mécanisme de pensée, je crois qu’il est intimement lié à ma personnalité assez curieuse. Et en tant que développeuse, ma curiosité est assouvie tous les jours ! On apprend tout le temps en codant. Les codes que j’ai développés il y a 6 mois ne sont plus les mêmes que ceux que je développe aujourd’hui, ils évoluent et se perfectionnent ».

Eléonore est d’ailleurs une adepte des bonnes pratiques autour du code, pour coder toujours plus efficacement et « moins gourmand » énergétiquement ! Un intérêt qui la motive à devenir un jour Architecte logiciel, pour davantage s’atteler à la construction du code, à la définition de son usage et à la compréhension profonde du fonctionnement technique des outils informatiques qu’elle utilise.

Mais avant d’en arriver là, Eléonore savoure les premiers résultats très encourageants de son travail au sein de son projet :

« Notre responsable de service est allé tester pour la première fois la recharge de son véhicule électrique sur une borne connectée au logiciel que nous avons développé. Ça n’a pas fonctionné immédiatement… Mais nous n’avons mis que 20 min à régler le problème à distance ! Les tests vont se faire à plus grande échelle dans les mois à venir pour un développement que l’on espère prochain ».

Satisfaction du travail accompli et de l’application directe que celui-ci peut avoir dans le quotidien des utilisateurs… objectif atteint pour Eléonore !

Le conseil d’amie

d’Eléonore

« Lire le manuel d’utilisation : la réponse à un problème donné est toujours dedans ! En d’autres termes, face à une difficulté il faut toujours procéder par étape, comprendre son origine et procéder de manière logique ».

Question TAC au TAC

Projet d’équipe ou mission solo ?

« Projet d’équipe ! Un code est toujours plus efficace quand il est nourri par les bonnes idées de chacun. Contrairement aux idées reçues, le métier de développeur est tout sauf un métier solitaire ! »